vendredi 10 juillet 2009

Apprendre à Traiter ses Emotions


Traiter ses émotions signifie les identifier et s'en libérer, en prenant conscience de ses désirs sous-jacents et ses sentiments positifs, les utiliser pour revenir à son véritable moi.

On peut comparer notre évolution comme l'apprentissage du vélo , on actionne les pédales, on s'oriente dans la direction voulue au moyen du guidon, on conserve l'équilibre en oscillant perpétuellement de part et d'autre du centre de gravité.

A vélo comme dans la vie, il n'existe pas d'équilibre statique et définitif.

Au début, nous sommes maladroits, les oscillations sont amples et comme nous savons pas rétablir la situation, nous tombons souvent. Mais à mesure que nous acquérons de l'entraînement, nous apprenons à rectifier notre position, de plus en plus aisément.

L'émergence d 'une émotion négative équivaut à la perte de l'équilibre, notre vrai moi est notre centre de gravité , nous y sommes toujours reliés.

C'est un symptôme indiquant que nous sommes en train de nous déconnecter , un signal d'alerte pour nous inciter à revenir vers notre être intérieur.


La seule façon de garder l'équilibre sur un vélo; consiste à sentir que nous nous écartons du centre de gravité chaque fois que c' est le cas , lorsque nous penchons vers la gauche, il nous faut pencher vers la droite, puis de nouveau vers la droite, et ainsi de suite , jusqu 'a ce que nous nous redressons complètement le processus d'oscillation, qui nous permet de retrouver l'équilibre.

Dans la vie, la même chose se produit, si nous nous éloignons de notre vrai MOI dans un sens, une émotion négative surgit, lorsque nous la rectifions, nous retrouvons notre centre; mais nous repartons sur l'autre côté et une autre émotion négative apparaît, nous devons opérer un réajustement pour recouvrer notre équilibre.


Impossible de nous maintenir à vélo, si nous pourrions nous incliner uniquement sur la droite et jamais sur la gauche, de la même façon lorsque nous réprimons certaines émotions et on ne s'autorise que d'autres, on ne peut accéder à l'équilibre , c'est ce mouvement qui nous ramène progressivement vers notre centre. Une fois que nous l'avons retrouvé, nous pouvons y demeurer un moment, puis tout le processus recommence.

Ce principe s'applique tout autant à notre vie affective , nous supposons souvent à tort, que pour rester en harmonie centrés sur notre véritable moi, nous ne devrions jamais ressentir de la douleur ou des émotions négatives. Nous résistons à ce processus naturel, nous ne savons pas comment gérer nos émotions pour retrouver notre équilibre .

A mesure que nous maîtrisons la pratique du vélo; se maintenir devient pratiquement automatique. De la même façon, à mesure que nous apprenons à traiter nos émotions négatives, le mécanisme s'intègre spontanément dans notre quotidien ; pour explorer l'immense richesse de l'existence, nous devons rester au contact de toutes nos émotions affectives pour apprécier les plaisirs simples de la vie...

jeudi 2 juillet 2009

Le Goutte qui fait déborder ...


Il nous arrive d’être surpris de l’intensité d’une émotion.
Quand on est en colère, en vie de couple par exemple, la femme ajoute une rancœur à une liste, à chaque défaillance de son compagnon, quand ça deviens lourd, et elle cumule suffisamment de ressentiment et l’énergie d’exploser, elle fait une crise. Un détail futil suffit à la déclencher.
Son partenaire ne comprends pas, elle lui fait payer, elle s’éloigne, intérieurement de lui, devient silencieuse...


Les comportements critiqués au cours d'une crise ne sont pas pardonnés, ils restent notés au débit de l'autre, pour les ressortir au besoin au prochain "règlement de comptes ".

Quant on n'arrive pas à exprimer ses frustrations et ses besoins au fur et à mesure, le ressentiment se construit , les non-dits et les rancoeurs s'accumulent.

Parfois, il arrive à notre entourage d'éprouver une intensité d'émotions sans savoir en identifier l’origine. On accuse la fatigue, le stress, mais les bouillonnements intérieurs semblent être incompréhensibles. On projecte nos propres émotions sur les autres sans leur expliquer , ils deviennent nos " éponges" , on leur transmet toutes nos émotions négatives !!


La seule façon de ne pas transmettre aux autres nos frustrations, rages, terreurs, désespoirs est de les partager ...

Nos Habitudes Emotionnelles


Accepter de ressentir ses émotions, c’est souvent se mettre « hors normes », c’est percevoir les choses que les autres ne perçoivent pas, que les autres cachent, de peur d’avoir à se remettre en cause. Ressentir c’est devenir de plus en plus sensible à tout ce qui se passe dans le monde. Nous devant aller à la recherche de nos émotions perdues.

Nos habitudes émotionnelles sont issues de notre enfance.

Dans nos familles, certaines émotions étaient acceptables, et d’autres non, nous sommes éduqués à dissimuler notre moi véritable, nous déchargeant nos tensions en déguisant nos émotions.
Nos habitudes émotionnelles sont construites en fonction des émotions acceptées ou interdites par les parents consciemment, et inconsciemment, par les tabous et les secrets familiaux.
Les enfants sont animés par la même tristesse, ou la même rage familiale, mais souvent, chacun reçoit des interdits différents.
Par exemple, un enfant aîné a le droit d’être triste, il s’enferme seul dans sa chambre, la colère lui est interdite et il n’a pas le droit à la peur," tu es grand, montre l’exemple à ton petit frère", dans ces conditions, le cadet devient colérique., et le petit dernier découvre vite que la peur lui attire un surcroît d'attention .


La distribution des rôles est fonction de multitudes de données inconscientes...